2016-La Loire -Objectif 0 Carbone-
Remonter la Loire à contre courant, avec un canoë en bois fabriqué avec des matériaux prélevés dans les vingt kilomètres autours de chez moi et à 97% naturel et bio dégradable. Une folie et pourtant en 2016, je tente l'aventure.
J’avance trois mètres par heure et quand j’arrête de pagayer, je recule de dix mètres. Une folie et un découragement total. Mon canoë pèse cinquante kilos et avec moi et mon chargement, l’ensemble avoisine les cent quarante kilos à déplacer à la rame.
Trois jours après mon départ, cumulant trente heures de navigation exténuante et seulement vingt deux kilomètres parcourus, mon bateau se brise et je dois revoir mon voyage. Contrariée, la Loire m’a appris une leçon. Va dans mon sens, sinon tu t’épuiseras et tu tomberas.
Alors, je persévère et je m'adapte. Je répare mon bateau avec les moyens du bord et je reprends ma route vers l’estuaire du fleuve pour rejoindre l’Océan Atlantique.
Mais l'aventure se corse encore et m'amène à rejoindre l'océan à pieds, à soixante dix kilomètres d'ici. Je décide de trouver ma nourriture dans la nature. Je n’ai plus de tente et plus de sac de couchage, mais seulement une bâche et une corde. Les conditions climatique m'obligent à parcourir cette distance en dix huit heures et en une seule fois. Un enfer qui m’a profondément marqué et inspiré le Tome 2 du roman -Isak plume de coucou. –
Le teaser
Voici la bande annonce de mon film sur la Loire, un petit avant goût :) Puis vous trouvez quelques photos l'illustrant.
Objectif de cette expédition: 0 Carbone. Nous sommes donc partis de ma ville natale à pied pour rejoindre le fleuve à Oudon situé à 14 kilomètres, en poussant la remorque bien-sûr !!!
Je terminerai cette expédition après une journée extrêmement intense ou j'aurais effectué une distance de 70 kilomètres en 18 heures de marche, avec deux litres d'eau, un reste de saucisson et de la nourriture trouvée dans la nature même, j'arriverai au niveau de l'estuaire à Saint Brévin les Pins, épuisé mais heureux.